LES CAFES DU GENRE

Assemblées - Conférences

Féminisme et environnement, même combat? Penser l’imbrication des inégalités à l’heure des mobilisations collectives

Aula C46, Bâtiment principal, Av. 1er mars 26

Dans le cadre du cours de master « Penser la nature avec les études genre »
Nolwenn Bühler, Maître-assisante, Laboratoire d’études des processus sociaux
Le SSP région Neuchâtel et le collectif UniNE pour la grève des femmes * et féministe du 14 juin se joignent à la MAPS pour vous convier à un café scientifique sur la thématique du genre :
Anne Mahrer (ancienne conseillère nationale, Co-présidente de l’association « Aînées pour la protection du climat »)

Ce début année 2019 est marqué par deux mobilisations de grande envergure. D’une part, à la suite de l’adolescente suédoise Greta Thurnberg, les gynmasien.ne.x.s suisses et leurs allié.e.x.s manifestent régulièrement dans la rue par milliers pour réclamer l’état d’urgence climatique. D’autre part, un appel à la grève nationale des femmes* – le 14 juin ­­– a été lancé cette année afin d’amener dans l’espace public des revendications qui concernent les inégalités salariales, le harcèlement de rue, le travail de care, invisible et réalisé gratuitement, les violences domestiques, et toutes formes de sexisme ordinaire. Se voulant le plus inclusif et représentatif de la variété des préoccupations féministes, ce mouvement vise plutôt à multiplier les engagements des collectifs et les actions locales. Pointant tous les deux les limites d’un système néolibéral qui renforce les inégalités et exploite les formes de vie les plus vulnérables, les liens entre ces deux mouvements restent à discuter. Se développent-ils en parallèle, en concurrence ou en synergie ? Quels sont leurs sujets de préoccupation communs ? Est-ce que le souci des formes de vie non-humaines et de l’espèce humaine au sens large face à un environnement devenu toxique se fait au détriment des vies humaines marquées par la différence, précarisées, celles des migrant.e.x.s par exemple ? Tendrait-il à invisibiliser les revendications féministes concernant le monde du travail, la santé, la sexualité? Les chercheur.euse.x.s ont-ils une responsabilité morale face à la crise climatique et aux inégalités qui perdurent ? En d’autres termes, est-ce que l’environnement est une question féministe ? Et les inégalités de genre, une question environnementale ?

En vue de la grève des femmes* du 14 juin, nous vous proposons de réfléchir et débattre de ces questions, avec Anne Mahrer que nous avons le grand plaisir d’accueillir. Ancienne conseillère nationale, elle est également co-présidente de l’association des « Aînées pour la protection du climat », qui regroupe des femme.x.s menant actuellement une action en justice contre les autorités fédérales en raison de leur politique climatique. Elle nous permettra d’éclairer ces questions à la lumière de ses expériences de femme, de politicienne et de militante engagée pour l’environnement. Des membres du Collectif neuchâtelois pour la grève, ainsi que des lycéenne.x.s engagées pour le climat seront également présentes et participeront à la discussion. En invitant des personne.x.s engagée.x.s au niveau militant à l’université, ce Café du Genre nous donnera ainsi l’occasion de discuter des rapports entre recherche et politique et de repenser l’imbrication des inégalités à l’heure des mobilisations collectives.

Toute personne intéressée est cordialement invitée, venez nombreux.euses !

Ce texte utilise une écriture inclusive et non-binaire, représentative des identités de genre qui vont au-delà des catégories d’hommes et de femmes.

NPA / Lieu: 2000 Neuchâtel
Adresse: Aula C46, Bâtiment principal, Av. 1er mars 26 2000 Neuchâtel UniNe
Localité: Université de Neuchâtel