1 200 manifestants ont bravé les intempéries pour défiler de la gare de Neuchâtel à la salle de la Cité universitaire en passant par le centre-ville.
Sous des cieux finalement moins hostiles qu’annoncés, de nombreuses banderoles, pancartes et autres calicots ont été préparés et présentés souvent avec un brin d’humour.
Au pied de la fontaine de la Justice, quelques discours ont exposé les buts de la manifestation aux badauds. Les responsables syndicaux ont ainsi dénoncé une grille de progression salariale qui fait la part belle aux hauts revenus au détriment des classes inférieures dans l’administration et une baisse massive du salaire de carrière chez les enseignants, pourtant déjà parmi les moins bien rémunérés du
pays. Les mensonges du Conseil d’État ont aussi été pointés du doigt: celui-ci prétend revaloriser certaines classifications, mais les syndicats dénoncent un leurre. Si un salaire initial est très légèrement relevé, c’est pour mieux ponctionner les bénéficiaires quelques années plus tard. Au final, à l’exception des cadres, cette grille salariale ne génère que des perdants, alors que Neuchâtel est
déjà tristement célèbre pour sa pingrerie.
Les manifestants se sont ensuite réunis à la Cité universitaire. L’assemblée a délibéré des mesures à privilégier pour poursuivre la lutte face à un gouvernement obstiné et sourd aux appels à la négociation.
Les syndicats ont convenu d’adresser un ultimatum au Conseil d’État, l’enjoignant à retirer son projet de grille salariale et de rouvrir au plus vite des négociations. La réponse du gouvernement est attendue pour le 26 septembre. Si le gouvernement devait refuser d’entrer en matière, dès le 27 septembre l’une des nombreuses mesures de lutte discutées lors de l’assemblée générale sera mise
en application.
Les syndicats ne révèlent pas de quelle mesure il s’agit, mais annoncent qu’elle aura des conséquences sérieuses.