La confiance est donc totalement rompue. Les syndicats d’enseignants mettent dès lors en œuvre, dès aujourd’hui, l’une des mesures de lutte décidée lors de l’assemblée générale du 15 septembre.
Sans surprise, les syndicats de la fonction publique ont pris connaissance, lors d’une « rencontre de la dernière chance » hier avec le Conseil d’Etat, de sa volonté de passer en force son projet de nouvelle grille salariale.
En ce qui concerne spécifiquement les enseignants, cette grille de progression institue une dévalorisation pérenne de la profession, alors que le statut des enseignants neuchâtelois est déjà l’un des moins enviables du pays et que, l’un après l’autre, les cantons voisins font exactement l’inverse.
De plus, fondamentalement, une grille de progression salariale n’est pas un outil de gestion budgétaire à brève échéance. Encore moins quand sa conception ignore tout des profils des employés concernés et ne repose sur aucune évaluation de fonction préalable.
Par conséquent, par principe, quels que soient les arguments conjoncturels évoqués, les syndicats d’enseignants ne peuvent accepter la mise en œuvre d’un outil aussi déconsidérant.
Dès ce jour, suivant les décisions de l’assemblée générale de la fonction publique du 15 septembre, les syndicats ont demandé aux enseignants neuchâtelois de mener une grève administrative et de suspendre tout acte non directement utile à leurs élèves. La transmission d’informations par le biais de plateformes électroniques est particulièrement visée. Cette mesure, qui évite tout impact sur les élèves et leurs parents mais déplaira aux autorités scolaires, est prévue dans un premier temps jusqu’à la Journée syndicale des enseignants le 2 novembre. A cette date, les enseignants prendront de nouvelles décisions quant à la suite à donner à la bataille contre la grille salariale du Conseil d’Etat.
SSP et SAEN
