Le SSP dénonce la volonté de la droite de raccourcir le congé maternité de la fonction publique

de: Claude Grimm

Le SSP dénonce la volonté de la droite de démanteler partiellement le congé maternité de la fonction publique en le faisant passer de 17,4 à 16 semaines pour toutes les femmes et appelle à la mobilisation lors de la session des 24-25 janvier 2022 du Grand Conseil.

C’est avec stupéfaction que le Syndicat des services publics région Neuchâtel (SSP-RN) a appris
que la droite veut écourter la durée du congé maternité de toutes les femmes soumises à la Loi
sur le statut de la fonction publique (LSt) et qui travaillent à l’État, dans des communes, les
cercles scolaires et dans des entités parapubliques1. Si cette proposition devait être adoptée par
le Grand Conseil en janvier 2022, Neuchâtel deviendrait alors le premier canton de Suisse à
démanteler les acquis sociaux des femmes, ceci à peine plus de deux ans après la grève
féministe du 14 juin 2019 et alors que le parlement neuchâtelois détient le record de femmes
élues !

Le SSP-RN, qui a déposé le 1er septembre dernier une motion populaire intitulée « Pour un congé
maternité des fonctionnaires non tronqué » munie de 600 signatures, dénonce l’arrogance de la
droite majoritaire et s’oppose avec force à ce projet rétrograde qui piétine les droits sociaux des
femmes. Il appelle à la mobilisation dans la cour du Château avant la session du Grand Conseil
de janvier 2022 pour s’opposer à ce projet inacceptable.

Pour rappel, les femmes bénéficient actuellement d’un congé maternité de 4 mois (17,4 semaines)
et cette durée peut être réduite jusqu’à 24 jours si la mère doit être arrêtée (avec un certificat
médical) durant la période précédant l’accouchement pour des raisons en lien avec la grossesse.
C’est pour supprimer cette inégalité de traitement entre les femmes pouvant jouir d’un congé
maternité « plein » et celles qui voient leur congé maternité tronqué que la gauche a déposé un
projet de loi demandant que le congé maternité débute le jour de l’accouchement – à noter que la
motion populaire du SSP-RN demande la même chose.

Si cette inégalité de traitement a été reconnue par l’ensemble des groupes politiques, la droite –
majoritaire au Grand Conseil – a déposé un amendement visant à réduire le congé maternité à 16
semaines pour toutes les femmes soumises à la LSt. Plutôt que de supprimer cette inégalité de
traitement qui ne concerne qu’une petite partie des femmes enceintes et représenterait un coût
dérisoire pour les finances publiques neuchâteloises, la droite préfère raboter le congé maternité
de l’ensemble de la fonction publique.

Le SSP combattra avec force cette détérioration sociale inacceptable à l’heure où la tendance est
plutôt à l’augmentation de la durée des congés maternité, paternité et parentaux dans les pays
occidentaux et appelle à la mobilisation de toutes les forces progressistes de ce canton pour
combattre l’arrogance de la droite qui révèle ainsi son vrai visage.