Un budget amendé grâce à la mobilisation du personnel !

de: Marie Métrailler

Nous étions plus de 600 hier après-midi pour accueillir les membres du Grand Conseil en vue du vote du budget 2023. Le Conseil d’État pensait pouvoir faire passer un budget sans l’indexation des salaires des secteurs parapublics du canton et il s’est trompé ! Désormais c’est avec nous aussi qu’il devra composer. C’est le message que nous avons fait passer hier à coup de slogans et de sifflet. Retour sur une journée de mobilisation

Eric Roset

Applaudissements pendant la crise sanitaire et puis… rien ! En effet, c’est 0 % pour l’indexation des salaires. Incrédulité. Alors que les employé-e-s restés dans le giron cantonal auront droit à une indexation, même si elle reste insuffisante, car les 1,8 % au budget ne compensent pas l’augmentation du coût de la vie pour 2023.

C’est pourquoi nous étions plus de 600 ans employé-e-s du secteur parapublic du canton de Neuchâtel à envahir la cour du château entre 12h00 et 13h30. La non-indexation des salaires en cette fin d’année a provoqué une onde de colère qu’ont entendue les membres du Grand Conseil puisqu’une « haie d’honneur » les attendait à leur arrivée.

Cette action a payé puisque le Grand Conseil a approuvé l’ajout de 3 millions à l l’enveloppe budgétaire pour l’indexation des secteurs de la santé et social. C’est un premier pas, mais qui n’est pas suffisant puisque nous estimons à 9 millions les montants nécessaires.

Par ailleurs, durant les débats, une délégation du personnel de la santé et du social a été invitée par le Conseil d’État incorpore. Nous restons sur notre faim à l’issue de cette rencontre puisque la revendication principale qui est celle d’une indexation des salaires au même titre que la fonction publique au 1er janvier 2023 n’est intégrée au budget. Cependant, il y a quelques signaux positifs, le Conseil d’État reconnaît qu’il avait sous-estimé la question de l’indexation pour ce personnel et qu’il s’engage pour 2023 à intégrer les syndicats dans les discussions. Point qu’il avait remis en cause lors de la rencontre avec le secteur social une semaine auparavant. C’est la preuve que les choses bougent.

Cette mobilisation est une première étape pour un mouvement qui s’annonce durable, car le refus de l’indexation est la goutte qui a fait déborder le vase. Le manque de financement, l’absence d’implication de l’État pour assurer le fonctionnement des secteurs santé et social a fini par fâcher un personnel pourtant habitué à se surpasser.

Prochaine étape centrale pour ce combat : l’organisation d’une assemblée générale du personnel de la santé et du social, le 22 février prochain. Un rendez-vous à ne pas manquer !