Elle est étudiante en philosophie. Malgré un faible soutien financier de ses parents, elle ne touche pas un centime de bourse d’étude. Alors elle travaille, à la bibliothèque, comme dessinatrice, pour la réparation de vélos. En tout, elle cumule cinq petits jobs.
Lui étudie les langues. À côté de cela, il travaille trois jours par semaines dans un fast-food. Quatre jours pour effectuer ses études à 100%, trois jours de restauration – de vrais vacances. Ces deux cas illustrent la précarisation des étudiant·e·s que l’on peut constater chaque jour.
C’est dans ce contexte de précarisation et d’inflation qu’intervient la lumineuse idée du Conseil d’Etat neuchâtelois d’augmenter les taxes d’études. Celles-ci passeront de 1000 à 1600 francs par an. Une augmentation de 60% que même les assurances les plus avares ou la direction des CFF n’ont pas osé envisager!
Quelles en seront les conséquences? Pour les étudiant·e·s ayant l’immense mérite d’être né·e·s dans une famille aisée: presque rien, tout au plus un léger rictus au moment de verser ses taxes semestrielles. Pour les autres? Des heures de travail supplémentaires pour payer ses études, des coupes budgétaires; dans certains cas, des privations alimentaires.
À l’université de Neuchâtel, tout le monde est contre cette hausse. Même le rectorat juge qu’elle nuira à l’attractivité de l’université et aux conditions de vies des étudiant·e·s.
Le 23 mars derniers nous étions une centaine à manifester devant le Grand Conseil pour refuser cette hausse. Il est désormais temps d’élargir la mobilisation, auprès des étudiant·e·s et de la population neuchâteloise solidaire de notre lutte pour obtenir le retrait de ce projet profondément injuste et défendre l’accessibilité des études pour toute la population.
Toutes et tous dans la cour du Château le mardi 23 mai dès 12h50 !
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16.05.2023 | Flyer de mobilisation du 23 mai 2023 dans la cour du Château de Neuchâtel | PDF (291,8 kB) |