Pour rappel, voici les mesures au sein de la LAE3 qui permettent d’améliorer l’accueil des enfants :
- Introduction d’une grille salariale de référence : avec des minima et des maxima, cette mesure est cruciale pour une catégorie de travailleurs-euses assumant des tâches essentielles pour le bon fonctionnement de la société, mais souvent peu valorisées. Un salaire digne est non seulement une reconnaissance et un besoin pour les personnes concernées, mais aussi un devoir des autorités publiques. Des améliorations significatives doivent encore être apportées à la grille salariale pour une réelle valorisation du métier. Nous serons donc vigilant-es quant aux évaluations prévues et aux évolutions proposées le cas échéant.
- Augmentation du taux de couverture : bien que le rapport prévoie 35 % pour le préscolaire et 35 % pour le parascolaire, cela ne répond pas entièrement aux besoins des familles. En effet, certains enfants n’auront toujours pas de place ! Cependant, c’est un pas vers une politique d’accueil que notre syndicat continuera de revendiquer selon l’adage "1 enfant, 1 place".
- Gestion des tables de midi pour les 7ème et 8ème années : maintenue dans le dispositif de financement de la LAE, cette mesure permet de garder une offre de qualité. Sans cela, les structures auraient dû fonctionner sans moyens.
- Renforcement des effectifs : prévu par la LAE, avec deux tiers de personnel qualifié, cette mesure répond en partie à la pénurie croissante de personnel dans ce secteur. Il reste toutefois encore des efforts à faire pour combattre la pénurie.
- Contrôle et limitation du bruit dans les STAE : la recommandation de la commission parlementaire est bienvenue et répond en partie à l’un des problèmes de pénibilité du métier soulevés par notre syndicat.
Parmi les mesures du rapport adopté que nous regrettons :
- Heures d'ouvertures supplémentaires des STAE : Nous avions demandé la suppression de cette mesure, car elle aggrave les conditions de travail du personnel de l'accueil de l'enfance en compliquant la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Nous sommes surtout inquiet-ète-s des risques liés à cette mesure, notamment la dérégulation, la flexibilisation à outrance, les ouvertures 24/24 que nous combattons avec fermeté. La solution trouvée par la commission, qui évite l'automaticité des ouvertures supplémentaires, semble acceptable.
- Renforcement des équipes éducatives : Nous avions demandé d'augmenter à 10 % le taux de renforcement des équipes éducatives, communément appelé "taux hors enfant". Le 5 % proposé par la LAE (équivalent à 2 heures hebdomadaires pour un emploi à plein temps) est largement insuffisant. Le 10 % proposé par les pétitionnaires est un minimum nécessaire pour garantir un accueil de qualité aux enfants et aux familles.
Nous serons donc vigilant-es et continuerons les discussions avec les autorités afin d’atteindre nos objectifs de valorisation du travail du personnel de l’enfance, d’amélioration de leurs conditions salariales et de travail !