La motion demande que soient mises en place des mesures servant à clarifier, alléger voire déléguer les démarches dans plusieurs types de situations de violence, aussi bien physiques que verbales, pour permettre de gérer efficacement ces cas dans le cadre scolaire.
Ces mesures pourraient prendre la forme d’une entité cantonale propre à l’école (obligatoire et/ou post-obligatoire) chargée des signalements des diverses formes de violence, effectuant les constats de coups et blessures, facilitant les démarches pour porter plainte et assumant le suivi des cas de violence.
La mise à disposition de moyens semble nécessaire pour permettre entre autres de signaler rapidement et simplement à un-e interlocuteur-trice les cas de violence touchant les élèves et/ou les professionnel.le.s de l’enseignement.
Sa mission consisterait par exemple à :
- Faire le lien entre les élèves, les professionnel.le.s de l’enseignement et les parents d’élèves
- Faire les constats de coups et blessures dans le cadre scolaire
- Faciliter les démarches pour pouvoir porter plainte si nécessaire
Développement / motivation
L’école n’est malheureusement pas épargnée par des cas de violence, qu’ils soient physiques ou verbaux. Ceux-ci ont tendance à devenir ordinaires et la confrontation des élèves et des professionnel.le.s de l’enseignement à ces situations trop fréquentes impose une recherche de solutions.
Lorsque des cas de violence se produisent entre élèves, leur gestion de premier ordre repose entièrement sur les épaules de l’enseignant.e qui doit trouver des solutions pour assurer la sécurité, le soutien et l’encadrement de la victime, de l’agresseur.euse et des élèves faisant partie de son groupe classe. Cette pression, combinée à un manque de ressources, peut nuire à l’efficacité de l’intervention et à la qualité de l’encadrement. Il empêche également une transmission des informations rapide et efficace.
Par ailleurs, la gestion administrative de ces incidents représente une charge importante pour l’enseignant.e, venant s’ajouter à un emploi du temps déjà saturé. En conséquence, le temps disponible pour l’enseignement s’en trouve réduit et le suivi approfondi de ces situations de violence entravé.
Lorsque des cas se produisent à l’encontre des professionnel.le.s de l’enseignement, ils.elles se retrouvent souvent démuni.e.s pour y faire face, les directions n’ayant pas toujours le temps et les moyens nécessaires pour apporter le soutien dont ils.elles ont besoin dans des telles situations.
La création d’une entité spécialisée dans la prise en charge de ces situations de violence semble donc nécessaire. Cela générerait moins d’inégalités de traitement et permettrait une gestion professionnelle de celles-ci au sein de l’école.
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11.11.2024 | Motion populaire "Pour une école sans violence" | PDF (217,5 kB) |