Résultats des négociations salariales dans le canton pour 2024

Les négociations salariales n’ont pas permis d’obtenir les 5% d’augmentation salariale demandés par l’USS et ont abouti à un résultat plus ou moins satisfaisant selon les secteurs de la région Neuchâtel.

Photo SSP

Les employé.e.s de la fonction publique (administration cantonale et enseignement) et le secteur social ont obtenu l'échelon automatique et un indice des prix à la consommation (IPC) de +2,2%. Cependant, le solde de l'IPC 2023 de +0,9% reste en reserve, à suivre !

Les collaborateurs.trices communaux des Villes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle et de Vadec ont également bénéficié de l'échelon automatique avec des IPC respectivement de +1,8%, +1,53%, +2,2% et +1,9%. Les différences dans les IPC sont en lien avec les mois de référence choisis par l’employeur.

Chez Viteos, il n’y a plus de référence à un IPC ou à l’échelon, la négociation porte uniquement sur une augmentation globale de la masse salariale. Les syndicats visent une compensation complète de l’IPC pour tou.te.s. Ce secteur dépasse les revendications de l'USS avec une augmentation de +6,4% depuis 2020. Pour 2024, tout le personnel aura une augmentation de 2%, une hausse de 10 francs pour les assurances maladies (passant de 50 à 60 francs par mois ; soit +0,32%), et une enveloppe de +0,2% pour des besoins spécifiques, appelée " variable/mérite". Les employé.e.s avec un avertissement ne recevront pas d'augmentation, une pratique malheureusement répandue. Elle permet à certains services d’augmenter leur enveloppe pour la part modulable. Point à revoir lors des négociations de la CCT en 2024.

Bien que la situation soit globalement satisfaisante, le secteur de la santé reste le parent pauvre. Les demandes de 2022 et début 2023 ont partiellement abouti, avec un traitement équivalent à celui de la fonction publique et du secteur social. Au 1er janvier 2024, les travailleurs-euses de la santé ont reçu l'échelon automatique et une compensation partielle de l'IPC, soit +2,2%. Cependant, le secteur n'a pas bénéficié des mêmes pourcentages que le reste de la fonction publique ces dernières années. Un solde de +1,6% manque toujours sur leurs salaires, sans oublier les revalorisations salariales de la famille soins connues depuis 2019.

Une nouvelle pétition déposée le 5 décembre dernier rappelle le mécontentement du secteur face à cette situation, car en dehors des préoccupations liées à l'IPC touchant tou.te.s, la famille des soins (infirmiers, ASSC, TRM, etc.) attend le financement de l'évolution de leurs fonctions. Afin d’illustrer le déséquilibre, les infirmier.e.s attendent le paiement d'un 13ème salaire, ou pour le dire simplement, ils.elles travaillent bénévolement un mois complet chaque année. Cela équivaut à une augmentation de salaire de +8,7%. Il est impératif de mettre fin à cette situation. Malheureusement, chaque proposition des syndicats est systématiquement rejetée sous prétexte d'un manque de ressources financières.

On se souvient que pour sauver l'économie durant la pandémie de COVID-19, les ressources financières étaient disponibles. Actuellement, le secteur est profondément meurtri de devoir faire l’aumône pour tenter d’obtenir ce qui a été accordé aux autres secteurs. La raison est-elle à chercher dans le fait que le domaine est largement féminin ? La question est sur la table...