La journée syndicale a été l’occasion d’annoncer une nouvelle coprésidence à la tête de la section enseignement qui sera assumée par Odile Rusca, enseignante spécialisée au cycle 3 et Anne Chollet, enseignante au cycle 2.
Les enseignant-e-s réuni-e-s lors de la traditionnelle journée syndicale de la section enseignement du Syndicat des services publics – Région Neuchâtel (SSP-RN) ont accepté à l’unanimité deux motions populaires. La première demande des mesures concrètes au niveau cantonal pour permettre de gérer efficacement les cas de violence à l’école et la deuxième sur les effectifs de classe demande de définir de manière réaliste un nombre d’élèves maximum par classe et de prévoir un nombre progressif de périodes d’appui en fonction du nombre d’élèves.
Au vu des comptes de l’État meilleurs que prévus, l’assemblée a par ailleurs adopté à l’unanimité une résolution demandant le déblocage d’une colonne supplémentaire des dernières annuités bloquées (classes B à F), appelées aussi « cases roses » (lien), qui concernent les salaires les plus bas et les fonctions les plus féminisées. Promises par le Conseil d’État lors des négociations de la grille salariale des enseignant-e-s en 2015-2016, seules deux « cases roses » (classe B en 2022 et classes B à D en 2024) ont été octroyées à ce jour.
Après les informations syndicales de l'année écoulée, l’assemblée a assisté à une conférence de Zoé Moody (Ph.D), professeure à la Haute école pédagogique du Valais et collaboratrice scientifique au Centre interfacultaire en droits de l'enfant de l’Université de Genève, intitulée « Prévenir le harcèlement en milieu scolaire : prévenir et guérir ». Le harcèlement à l’école est une problématique sociale et éducative qui concerne tous les acteurs-trices de l'éducation. Des méthodes d'intervention existent, bien que leur efficacité soit parfois débattue. Cette conférence a mis l’accent sur la prévention, en favorisant un climat scolaire positif et en développant les compétences psychosociales des élèves. Des pistes concrètes ont également été proposées pour soutenir efficacement élèves, corps enseignant et familles (cf. présentation ci-dessous).
L’assemblée a également accueilli Christian Dandrès, président du SSP et conseiller national, qui a présenté les principaux enjeux nationaux au niveau de l’éducation, notamment en lien avec l’offensive du PLR sur l’école. Il a également exposé en détail les raisons de s'opposer à la révision de la LAMal nommée EFAS (financement uniforme des soins), contre laquelle le SSP a lancé le référendum et qui sera soumise au vote populaire le 24 novembre prochain.
Dans l’après-midi, pour la troisième année consécutive, des enseignant-e-s ont échangé avec des député-e-s de partis de gauche comme de droite sur des thématiques liées à l'école telles que l’école à visée inclusive, la régionalisation de l’école obligatoire, les problématiques liées à la rénovation du cycle 3, le modèle mixte pour la réforme de la maturité gymnasiale, la violence à l’école, la pénibilité de la profession enseignante et l’éducation numérique.