Baisse des cotisations à Prévoyance.ne /CPCN : quelle réaction du SSP?

Les assuré·e·s de la caisse de pension Prévoyance.ne/CPCN doivent faire face à une nouvelle réforme : prétextant des bons rendements de la caisse, le Grand Conseil neuchâtelois a décidé en septembre 2021 - sur proposition du conseil d'administration de la caisse puis du Conseil d’État - de baisser les cotisations de 3 points de % dès janvier 2022 (1,2% pour la part employé-e et 1,8% pour la part employeur). Le SSP déplore cette décision qui va à l’encontre des intérêts des assuré·e·s. Suivez la campagne visant au renforcement de nos rentes !

©Valdemar Vermissimo

Lors de son assemblée générale du 28 octobre dernier, le SSP-RN a décidé de renoncer à lancer un référendum contre la baisse de cotisation pour deux raisons principales: la probabilité de remporter un succès dans les urnes étaient trop faible et, cas échéant, la baisse de cotisation serait dans tous les cas appliquée rétroactivement au 1er janvier 2022.
Le SSP-RN a toutefois décidé de lancer une motion populaire "Pour un achévement rapide et sûr du chemin de croissance de Prévoyance.ne", une décision constructive et tournée vers l'avenir qui demande au Grand Conseil d’enjoindre le Conseil d’État de ne plus accorder de baisse des cotisations à Prévoyance.ne jusqu’à ce que la caisse ait atteint un taux de couverture de 100% + 15% de réserve de fluctuation de valeur (RFV).

Pour rappel, le SSP s'est opposé à la baisse des cotisations décidée en septembre 2021 par le Grand Conseil pour les raisons suivantes :

  • Décision prématurée : promesse avait été faite de ne rien toucher avant la fin du rapport quinquennal (2019- 2023) de la caisse au Conseil d’État.

  • Décision défavorable - à terme - aux assuré-e-s actif-ve-s, notamment des tranches d'âges les plus touchées par le changement de régime de primauté́ qui ont perdu en moyenne 10,9% d’espérance de rente, avec des pointes à 15%.

  • Risque de voir les prestations des assuré-e-s réduites en cas de crise financière majeure : malgré l’avance prise sur le plan de recapitalisation, la recapitalisation n’en est qu’à mi-chemin, le taux de couverture se montant à 63,6%, loin des 100% qui assureraient une meilleure assise de la caisse.

  • Décision prise avant tout pour faire des économies dans les collectivités publiques : l’État se sert une fois de plus de la caisse de pensions publique comme d’une variable d’ajustement budgétaire.

  • Énormes sacrifices consentis par les assuré-e-s depuis la création de prévoyance.ne au détriment de leurs rentes futures : en 2010, augmentation des cotisations et calcul de la rente sur la moyenne des salaires dès 57 ans ; en 2012 et 2013, cotisations de recapitalisation supplémentaires ; en 2014, passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans et suppression de l’indexation des rentes ; en 2019, augmentation des cotisations et baisse des prestations à la suite du changement de primauté ; le projet de baisse de cotisation, avec en parallèle la baisse du taux technique de 2,25% à 1,75%, risque de conduire à une baisse des espérances de rente des assuré-s-e actifs-ves.

Signez et faites signez la motion populaire "Pour un achèvement rapide et sûr du chemin de croissance de Prévoyance.ne" que vous retrouvez ici

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© Eric Rosset

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